À Knokke-heist, la première édition de BMW ARTVILLE présente Jan Fabre, Alexander Calder et Andy Warhol

La commune de Knokke-Heist et BMW inaugurent, dès cet été, un nouvel espace exclusif sur la plage, face au Casino : BMW ARTVILLE. Ce projet ambitieux et pluriannuel propose un mariage unique d’art, de technologie et de lifestyle. La première édition s’ouvre avec JAN FABRE CURATED BY BOZAR, une expérience artistique composée de plusieurs créations de l’artiste plasticien, homme de théâtre et auteur Jan Fabre. Les visiteurs pourront également y admirer les superbes BMW ART CARS d’Andy Warhol et d’Alexander Calder. Une première en Belgique !  BMW ARTVILLE ( www.bmwartville.be ) est un concept de live communication orchestré par The Oval Office, à découvrir tous les jours du 13 juillet au 26 août inclus.

Les photos des oeuvres d'art et du lieu sont téléchargeables sur l'espace presse :  bmwartville.prezly.com  

UNE EXP É RIENCE IN É DITE

Knokke-Heist, BOZAR et BMW sont de fervents défenseurs de la beauté, du potentiel de la technologie et de l’impact de l’art. Ensemble, ils souhaitaient créer un espace qui puisse réunir toutes ces valeurs. Dans un lieu d’exception à l’aménagement unique, ils convient, tous les ans, des milliers de visiteurs à découvrir le travail d’un artiste renommé, unique et dont tout le monde parle. Leur ambition est de concevoir, chaque année, une nouvelle édition fascinante, qui émerveille le visiteur mais aussi le surprenne et puisse devenir une référence et un rendez-vous immanquable dans les agendas estivaux. Outre l’expérience artistique, cette installation exclusive offrira également aux visiteurs la possibilité de savourer quelques tapas, un verre de vin ou une boisson fraîche.

Pour cette première édition de BMW ARTVILLE, BOZAR, curateur du projet, a choisi de mettre en avant l’œuvre de Jan Fabre, l’artiste belge contemporain le plus polyvalent et le plus étonnant. BMW ARTVILLE confirme ainsi d’emblée sa principale promesse : offrir une expérience inédite !

UN ESPACE DURABLE

Knokke-Heist opte délibérément pour l’exceptionnel. La commune côtière entend jouer un rôle précurseur et repousser les limites pour offrir à ses habitants et touristes des initiatives de valeur, sans cesse renouvelées.  BMW ARTVILLE s’inscrit dans cette volonté. Avec le soutien de l’ensemble du Collège des Bourgmestre et Échevins, cette initiative sera portée par l’ensemble des services de la commune, et ce pour les années à venir.

« Avec le projet JAN FABRE CURATED BY BOZAR, nous confirmons à quel point Knokke-Heist est une terre de prédilection pour l’art. Aux côtés de la nature, de la gastronomie, du shopping et des activités sportives, la culture et l’art constituent des atouts majeurs de notre commune. Entre 2010 et 2018, le nombre de galeries est passé de 56 à 80 ; et le domaine public de Knokke-Heist offre en outre la possibilité d’admirer de nombreuses œuvres d’art, » explique Anthony Wittesaele, É chevin du Tourisme. « Les habitants de notre commune, celles et ceux qui y ont une seconde résidence et les touristes apprécient depuis des années nos nombreuses initiatives artistiques. Nous sommes dès lors extrêmement heureux de pouvoir leur offrir, pour les années à venir, une nouvelle expérience artistique en collaboration avec BMW et BOZAR. »

BMW ARTVILLE est également un exemple de démarche durable. Composé de deux pavillons de bois reliés entre eux par une terrasse, cet espace artistique éphémère a été créé par le bureau d’architecture belge G2architecten. Les pavillons ont été conçus pour être montés et démontés, d’année en année, sans laisser la moindre trace sur la plage. Et tous les matériaux sont 100% recyclables : du bois, de l’aluminium et du verre. Enfin, le design s’intègre parfaitement dans son écrin naturel de sable, de vent et d’eau.

JAN FABRE. L’EXTASE, LES ORACLES ET L’HEURE BLEUE

« Dans la nouvelle performance filmée de Jan Fabre ‘Schande übers ganze Erdenreich!’ (2018), la Terre est appelée à se repentir. La performeuse et prêtresse Stella Höttler y apparaît cinq fois, avec dans chaque main une petite tortue. Elle porte la porteuse du monde, la mère originelle et peut elle-même être reconnue comme la Mère Nature dans ses cinq tenues aux couleurs de brume et de rosée (vert), de vent (noir), de feu et de fumée (bleu), de vapeur (rouge) et de pluie (blanc). À cinq reprises, elle ravive l’extase par son souffle et son mouvement. À chaque fois, durant vingt minutes, absorbée par son corps, elle se remet entre les mains de l’élément naturel dont elle est la proie. Elle danse dans la brume et la rosée matinales, se balance au souffle du vent, se laisse attiser par la fureur du feu et les émanations de fumée, et subit les projections de vapeur et de pluie, jusqu’à devenir un ange de l’extase, pur et immaculé. Elle balbutie tout d’abord ‘Otototo toi, popoi, da!’ On dirait le langage imaginaire d’une femme possédée, mais ses sons évoquent une plainte, ‘O Apollo, O Apollo, you who destroyed me’. Apollon qui, il y a des siècles, a jeté sur elle, Cassandre, une malédiction parce qu’elle refusait de répondre à ses charmes. Elle est celle qui voit l’avenir, mais dont personne ne croit les prédictions. Elle appelle à refuser l’ordre apollonien et réclame la reconnaissance de la fougue dionysiaque. Elle est l’exemple même de l’irrépressible pureté. Malgré son état extatique, elle reste maître d’elle-même. Immuablement, hors d’atteinte, elle scande : ‘Schande übers ganze Erdenreich!’ Honte sur la terre entière ! Après s’être ainsi exprimée, elle embrasse et lèche les petites pierres d’oracle vivantes. Avec la conscience de sa bouche et le langage de sa langue, elle bénit ses compagnes et goûte à leur sagesse face à l’existence.

Les tortues font, depuis les années ’70, partie de l’univers de Jan Fabre. Leur structure et leur nature sont un appel à la recherche et à la découverte. Par leur silhouette archaïque et le fait qu’elles réunissent les continents et les éléments naturels, on attribue aux tortues la connaissance de la vérité et la capacité de transmettre les oracles. Jan Fabre les appelle ses ‘pierres d’oracle’, parce que leur carapace transmet le poids et la mémoire des siècles. La carapace est un objet particulièrement fascinant, qui donne vie aux images oniriques. Les oracles sont lus au travers du langage de sa géométrie et de ses taches de couleur. Elle fut d’ailleurs utilisée pour assister l’Oracle de Delphes.

Jan Fabre est passionné par la relation entre l’homme et l’animal, et entre l’animal et l’homme, ainsi que par l’analogie de leur nature nomade. En tant qu’artiste, il veut donner la parole à l’insondable mystère du cycle de la vie, de la mort et de la réincarnation. Il laisse ici parler sa boussole intérieure, combinaison d’instinct, d’intelligence et d’intuition. Il est constamment à la recherche de la face changeante de l’existence. Avec la série de quatorze nouveaux crânes de verre crayonnés de Bic bleu (2018), il évoque un miroir.  De façon singulière, chaque crâne serre dans sa bouche le squelette d’un animal. Fait-il allusion à la condition mortelle, attrapée en plein vol et dans la nuit bleutée ? L’artiste fait sans aucun doute référence à son « heure bleue » inspirée de Jean-Henri Fabre, ou à ce moment fragile du crépuscule, où le jour est progressivement absorbé par la nuit. Et c’est justement dans cette zone fragile que se trouve la révélation de la nature humaine et animale. Dans ‘l’heure bleue’ se dissimulent la naissance secrète et l’éclatement radical de la vie, en perpétuelle métamorphose.

Les tortues et la performeuse donnent la parole aux douleurs de la Terre. Les crânes humains, avec les squelettes d’animaux, sont l’expression vivace de la mort et de la vulnérabilité de la nature. Chez Jan Fabre - véritable alchimiste -, le média est toujours au service du message qu’il souhaite faire passer. Chaque œuvre porte plus loin son plaidoyer persistant pour la défense de la beauté et de la fragilité de l’existence naturelle. Dans ‘Schande übers ganze Erdenreich!’, la performeuse implore les dieux de ses lamentations, afin qu’ils convainquent les hommes de gérer autrement l’héritage et le don de la Terre. » – Joanna De Vos, historienne de l’art et curatrice   

‘BMW Artville – Jan Fabre curated by BOZAR’ préfigure deux projets à venir de l’artiste à BOZAR. ‘Schande übers Ganze Erdenreich!’ sera l’une des composantes de l’exposition consacrée à Theodoor van Loon (décembre 2018 - janvier 2019). Les œuvres de la série ‘L’Heure Bleue’ annoncent l’exposition en solo de Jan Fabre, ‘The Years of the Hour Blue’ (mai - septembre 2021).

BMW ART CAR COLLECTION

« Le lien entre BMW, Knokke-Heist et l’art contemporain est depuis longtemps une réalité, » précise Lies Eeckman, marketing director de BMW Belux. « Outre l’organisation, durant plusieurs années, du BMW Beach Lounge sur le même site que l’actuel BMW ARTVILLE, BMW Belux est partenaire de longue date de divers événements de la cité balnéaire. BMW est également partenaire d’Art Basel et soutient de nombreuses initiatives artistiques aux quatre coins du monde. »

Lors de BMW ARTVILLE, BMW Belux présentera deux voitures de la collection BMW ART CAR. « Cet été, le public aura non seulement l’occasion d’admirer les œuvres originales de Jan Fabre, mais également les BMW Art Cars d’Alexander Calder et d’Andy Warhol. Il pourra aussi découvrir les derniers modèles de prestige que BMW s’apprête à lancer dans les mois à venir, » poursuit Lies Eeckman.

La première BMW Art Car a été dévoilée au public en 1975, à l’initiative du pilote, amateur d’art et commissaire-priseur français Hervé Poulain. Unique, la collection BMW Art Car compte aujourd’hui 19 voitures, créées par les artistes suivants : Alexander Calder (1975), Roy Lichtenstein (1976), Frank Stella (1977), Andy Warhol (1979), Ernst Fuchs (1982), Robert Rauschenberg (1986), Ken Done (1989), Michael Jagamara Nelson (1989), Matazo Kayama (1990), César Manrique (1990), A.R. Penck (1991), Esther Mahlangu (1991), Sandro Chia (1992), David Hockney (1995), Jenny Holzer (1999), Olafur Eliasson (2007), Jeff Koons (2010), John Baldessari (2016) et Cao Fei (2017).

La BMW 3.0 CSL créée par Alexander Calder (1975)

C’est en 1975 qu’une BMW est, pour la première fois, métamorphosée en œuvre d’art. À l’instar de ses sculptures et de ses mobiles mondialement connus, le sculpteur américain Alexander Calder utilise des couleurs primaires, intenses, qu’il répartit sur les ailes, le capot et le toit de la BMW 3.0 CSL. L’utilisation de plusieurs couleurs dans les éléments distincts de la structure du véhicule donnent à l’ensemble une illusion de mouvement.

À l’époque, le seul fait de présenter une voiture comme une œuvre d’art fait sensation. Et ce qui est encore plus sensationnel, c’est la participation de cette voiture, la même année, aux 24 heures du Mans. Cette première BMW ART CAR au monde est l’une des dernières œuvres d’Alexander Calder, décédé en novembre 1976.

Alexander Calder, né à Philadelphie en 1898, commence sa carrière comme ingénieur avant d’être, sur les traces de son père et de son grand-père, sculpteur lui aussi. Attiré autant par l’art que par la technologie, il conçoit sa propre forme de sculpture, tout à fait unique. Ses constructions seront monumentales, mais également légères et aériennes. Il se rend célèbre pour ses mobiles abstraits, salués par la critique comme les sculptures américaines les plus innovatives du 20^e siècle. Il décède à New York en 1976, à l’âge de 78 ans.

La BMW M1 GROUP 4 créée par Andy Warhol (1979)

En 1979, le maître américain du Pop Art, Andy Warhol, se rend personnellement au siège du constructeur automobile allemand, à Munich, pour y peindre - en une demi-heure de temps - une BMW M1. Il déclare à l’époque : « J’ai essayé de donner une sensation de vitesse. Lorsqu’une voiture roule vraiment vite, les lignes et les couleurs deviennent floues. »

La voiture atteint a également des records de vitesse lors des 24 heures du Mans en 1979. La BMW s’y classe deuxième de sa catégorie.

Andy Warhol est né en 1928 à Pittsburgh (États-Unis) et a étudié au Carnegie Institute of Technology de 1945 à 1949. Il connaît son premier succès lors d’une exposition personnelle à New York en 1952. En 1956, son œuvre est reconnue par le très convoité ‘Art Director's Club Award’. En 1962, il monte la légendaire ‘Factory’ et ébranle le monde artistique, remettant en question et détournant les traditions esthétiques. Ses portraits colorés de diverses personnalités et ses représentations d’objets ordinaires ont constitué la base du Pop Art.